Pendant ce temps-là… 17 novembre, 2010
Posté par estermann dans : Lire tout le journal,Preparation du tournage , trackback
…Apolline joue et répète son morceau de musique. « C’est difficile, il y a plus de notes que de doigts. Des fois, ce morceau me donne envie d’arrêter le piano ». La salle de concert est drapée de rouge. La jeune enfant rejoue à chaque erreur, inlassable.
Une mauvaise nouvelle, le transformateur (pour la preuve en vidéo cliquez ici) qui alimente les baraques fait un bruit d’essaim, un bruit de fond pénétrant. On ne peut pas couper le courant sinon les domik n’auront plus d’électricité, il faudra donc intégrer ce ronronnement de tigre dans le scénario. C’est l’angoisse de l’ingénieur du son, ce ronronnement en bruit de fond. Mais ce bruit fait partie de la vie des gens d’ici, ce n’est pas propre au décor. Dans chaque cour, il y a un transformateur vieux et essoufflé, cacochyme.
Les comédiens sont invités à l’hôtel, les petits à la piscine, leurs yeux sont ronds de plaisir et les adultes pour boire une coupe de champagne. Le champagne arménien est très sucré (comme tout ce qui se fait ici, ou très sucré ou trop salé, jamais dans la mesure) et surtout il faut bien secouer la bouteille avant de le servir dans les coupes, cela fait partie du rituel.
A force d’écrire les exaltations et les effrois du tournage, mon ordinateur a disjoncté, c’est la catastrophe, ma catastrophe personnelle. Personne ne semble s’en émouvoir, le tournage tourne, c’est l’essentiel. Mais je suis en chômage technique, alors que les anecdotes fusent de toute part et que je ploie sous la récolte des perles rares.
Commentaires
commentaires desactivés